La Perfusion

Les anti-infectieux regroupent 3 grandes familles de médicaments permettant de traiter ou prévenir une infection ou une surinfection bactérienne, virale ou fongique.

• Les antibiotiques (Amoxicilline, Ceftriaxone, Gentamicine) : ils agissent sur les bactéries. Une antibiothérapie est donc un traitement médicamenteux par un ou plusieurs antibiotiques. Elle peut être instaurée à titre curatif ou préventif, on parle alors d’antibioprophylaxie.
• Les antiviraux (Aciclovir, Ganciclovir) : ils agissent sur les virus. Administrés le plus tôt possible après un contact avec une source d’infection, ils préviennent et aident à combattre la maladie virale.
• Les antifongiques (Fluconazole, Caspofungine) : ils agissent sur les champignons et levures. La mycose est une infection provoquée par des champignons microscopiques, la plus fréquente est la candidose (cutanée, digestive) ou l’aspergillose (pulmonaire). Les traitements sont souvent longs.

Selon l’ISAP (Association internationale pour l’étude de la douleur), la douleur est définie par une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable en réponse à une atteinte tissulaire réelle ou potentielle ou décrite en ces termes. La douleur repose sur le ressenti du patient ce qui rend son évaluation subjective.

Il existe deux types de douleurs :

• Les douleurs aiguës : liées à une atteinte tissulaire brutale et de durée brève.
• Les douleurs chroniques : sont persistantes et récurrentes. Elles évoluent depuis plus de 3 mois et ont une répercussion sur la vie quotidienne du malade.

Les médicaments dits analgésiques (= antalgiques), sont ceux qui traitent et soulagent la douleur chronique, aiguë ou post-opératoire. Les antalgiques agissent directement au niveau du système nerveux pour interrompre le circuit de la douleur. Ainsi, les signaux de douleur diminuent ou disparaissent. Les antalgiques n’agissent pas sur la cause de la douleur.

L’OMS (organisation mondiale de la santé) classe les antalgiques en trois paliers, des moins puissants aux plus puissants. Cela permet de choisir le médicament en fonction de l’intensité de la douleur. Le but ultime étant que le Patient ait le moins de douleur possible avec la plus faible dose d’antalgique.

• Palier I : antalgiques périphériques comme le paracétamol, l’aspirine, le kétoprofène (douleurs légères à moyennes)
• Palier II : antalgiques centraux faibles comme le tramadol, le néfopam (douleurs moyennes à intenses)
• Palier III : antalgiques centraux forts comme la morphine (douleurs très intenses à rebelles)

L’analgésie auto-contrôlée par le patient (PCA)

La douleur peut être prise en charge par perfusion à domicile. Le traitement analgésique à domicile le plus fréquent est l’injection par pompe ambulatoire (PCA*) de doses prédéfinies d’antalgique en continu et/ou en bolus (doses complémentaires). Entièrement sécurisée, cette pompe permet au patient de contrôler la quantité d’antalgique qu’il s’administre lui-même selon l’intensité de sa douleur. L’injection se fait par voie intraveineuse, sous-cutanée ou péri-nerveuse. Ce type de traitement est utilisé à domicile lors de douleurs importantes, non soulagées par les thérapeutiques orales et nécessite une surveillance quotidienne par des professionnels formés. C’est le médecin à l’origine de la mise en place du traitement qui décide des doses administrées et les réévalue fréquemment.

*Patient Controlled Analgesia (analgésie auto-contrôlée par le patient)

Le cancer est un dérèglement de certaines cellules qui prolifèrent dans l’organisme jusqu’à former une masse que l’on appelle tumeur. Les cellules qui constituent la tumeur primitive peuvent parfois se détacher et se déplacer dans le sang ou la lymphe et ensuite former des métastases (tumeurs secondaires). 

La chimiothérapie consiste à administrer un traitement médicamenteux qui va détruire et freiner la prolifération de ces cellules. Ces médicaments agissent également sur les cellules saines entraînant ainsi des effets secondaires; chute des cheveux, nausée/vomissements, diarrhée, asthénie, aplasie. Pour permettre une meilleure efficacité et tolérance de la chimiothérapie, une corticothérapie adjuvante y est souvent associée en plus d’un traitement antiémétique. A noter, qu’après l’arrêt du traitement, les cellules saines se régénèrent et ces effets indésirables disparaissent.

La chimiothérapie fait partie des traitements réalisables par perfusion à domicile. Lorsqu’elle est administrée par voie veineuse, elle nécessite l’utilisation d’une pompe ou d’un diffuseur sous forme de cures, parfois de plusieurs jours et à intervalles réguliers selon un protocole très précis définit par le médecin oncologue. 

De façon générale, la corticothérapie est un traitement par corticoïdes. Les corticoïdes sont employés pour leurs propriétés anti-inflammatoires, leurs effets anti-allergiques et leurs actions immunosuppressives.

Les corticoïdes sont indiqués dans le traitement des maladies chroniques inflammatoires et immuno- inflammatoires. Ils peuvent être prescrits en traitement de fond, et lors des poussées inflammatoires comme dans le cas de la Sclérose en plaques. 

Les corticoïdes sont également prescrits dans le traitement de fond de certains cancers du sang (leucémie) notamment chez l’enfant, ou comme traitement adjuvant pour potentialiser une chimiothérapie.

La déshydratation correspond à un manque d’eau et de sels minéraux dans le corps, essentiels au bon fonctionnement de l’organisme. Les solutions pour perfusion à base de glucose et/ou de chlorure de sodium sont donc utilisées pour la réhydratation et la prévention de la déshydratation. Il en existe de nombreuses spécialités. 

Ces solutions sont généralement administrées par voie intraveineuse ou sous-cutanée, et leur prescription est établie en fonction du poids du Patient, de son âge, son état clinique, de ses besoins en eau, électrolytes et glucose. 

Les solutés d’hydratation sont généralement prescrits à visée:

• préventive avant une chimiothérapie (cisplatine), ou un examen d’imagerie médical (scanner). Cette hydratation permet de prévenir les effets toxiques d’un médicament sur l’organisme, notamment sur les reins.
• corrective notamment chez la personne stomisée, immunodéprimée ou d’âge avancé. Elle permet de compenser une perte liquidienne trop importante (vomissements, diarrhées, pertes excessives d’iléostomie) ou d’apporter les besoins en eau et sels minéraux de base au Patient dont l’hydratation par voie entérale est compromise.

La nutrition parentérale consiste en l’administration de nutriments, par voie veineuse, lorsque les apports oraux et ou entéraux sont insuffisants, impossibles ou inefficaces. Son objectif est donc de positiver un bilan nutritionnel. Son indication est la résultante d’une évaluation précise et formalisée des besoins du patient. 

L’indication de la nutrition parentérale ne se pose que si toutes les autres alternatives (alimentation entérale et ou orale) sont impossibles à mettre en œuvre.

En savoir plus

Les immunoglobulines (anticorps) sont des protéines essentielles qui circulent dans le sang et qui influencent de manière importante l’équilibre de notre système immunitaire. La thérapie par immunoglobulines consiste donc à administrer des immunoglobulines pour compenser le déficit en anticorps du Patient et ainsi lui permettre de combattre efficacement les infections. 

Les immunoglobulines sont des produits sanguins provenant de dons de sang. Ce médicament dérivé du sang peut être prescrit aux enfants et aux adultes et administrées par injection dans un muscle, une veine ou sous la peau . L’administration d’immunoglobulines par voie sous cutanée ou intraveineuse se fait par paliers de débit ou vitesse de perfusion, d’où la nécessité d’avoir une pompe programmable qui respectera scrupuleusement les débits préconisés.